Si 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 et est toujours soumise aux évolutions de cette dernière, il n’en demeure pas moins que l’IoT séduit de plus en plus d’entreprises et d’investisseurs, qui placent désormais les services et la valorisation des données au cœur des enjeux de leurs projets connectés.
La crise sanitaire ayant favorisé l’accélération de la transformation digitale des entreprises, quelles tendances et perspectives se dessinent pour 2021 ?
Une année 2020 particulière en raison de la crise sanitaire
Alors que la plupart des analystes prédisaient 50 milliards d’objets connectés en 2020, on n’en compte seulement 9,4 milliards aujourd’hui. Les questions sensibles liées à l’interopérabilité, la sécurité et la pérennité des équipements, ajoutées à la crise sanitaire et aux difficultés de production et d’approvisionnement qu’elle a engendrées, ont provoqué un ralentissement des projets et les ambitions ont été revues à la baisse.
Toutefois, le secteur de l’IoT et des plateformes logicielles tire son épingle du jeu grâce à un engouement constant pour les objets connectés dédiés aussi bien à l’habitat qu’à l’entreprise, avec à la clé la multiplicité des usages et une appétence accrue pour les services associés.
De l’IoT à L’IoB : de l’internet des objets à l’internet des comportements
Selon Gartner, l’internet des comportements (IoB ou Internet of Behaviour en anglais), ainsi que l’automatisation et l’ingénierie de l’IA figurent parmi les principales technologies stratégiques pour les directeurs IT en 2021. Nuance toutefois, car si l’IoB est techniquement possible, il devrait soulever de nombreux débats, notamment éthiques et sociétaux.
Au sujet de l’automatisation, Andrea Siviero de IDC déclare pour sa part : « Bien que l’épidémie en cours ait forcé plusieurs fabricants à mettre en pause leurs déploiements d’innovations IoT, ce dernier sera un élément accélérateur clé du retour à la croissance, avec certaines applications indispensables pour atteindre un nouveau niveau d’automatisation et une expérience de contrôle à distance ».
Repenser les espaces et les usages
Télétravail, tiers-lieux, flex-office, coworking… la liste des nouveaux modes de travail ne cesse de s’allonger, la crise de Covid-19 accélérant fortement leur transformation. Beaucoup de secteurs d’activité ont fait du télétravail leur norme, et les entreprises ont dû trouver des solutions pour redynamiser et repenser leurs bureaux lors du déconfinement. Conséquence : ces nouveaux challenges imposent à l’immobilier d’entreprise d’évoluer, et cela passe par l’intégration d’une plus grande mixité des usages et des services au sein des bâtiments. L’objectif ? Accroître le bien-être et faciliter l’expérience des occupants.
Dans ce contexte, la Smart Building Alliance a organisé en novembre dernier une conférence en ligne dédiée à l’optimisation des espaces dans le secteur tertiaire. Une occasion d’aborder quelques tendances et évolutions en matière de smart building. Car les bâtiments ne se limitent désormais plus à des mètres carrés, mais deviennent des écosystèmes productifs, composés du domicile, de tiers-lieux et de sièges sociaux d’entreprises, dont les modes de pilotage évoluent également. Il ne s’agit plus en effet d’une simple gestion d’immeuble mais de la gestion transverse d’un écosystème dans et hors les murs, composé d’hommes et de femmes créateurs de valeur. L’IoT fait partie des solutions qui vont permettre une meilleure organisation, une plus grande efficacité et un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
Les services au cœur des enjeux IoT
La mobilité et la connectivité doivent désormais servir la performance et la flexibilité des usages, des espaces, des services et de l’environnement, et les solutions technologiques fusionner avec le pilotage des usages des consommateurs. On observe ainsi une convergence entre la digitalisation technique des bâtiments et celle des usages. Dans le neuf comme en rénovation, les services doivent être implémentés au-delà du bâtiment, en amont et en aval. L’IoT et l’IA sont des technologies favorables à cette tendance, dans la mesure où elles permettent la gestion en temps réel de populations diverses, consommatrices des espaces, pour assurer la gestion des paramètres suivants : qui, où, combien.
L’enjeu réside donc dans la capacité des acteurs du marché à s’extraire du prisme du bâtiment seul pour traiter de sujets plus vastes. Les besoins technologiques du bâtiment étant différents de ceux des usagers, il faut réfléchir en termes de transversalité des usages, aussi bien technologiques (empreinte carbone, pilotage, confort du bâtiment) que du point de vue des occupants (gestion de salles de réunion, confort, IT au sein du bâtiment).
Enfin, si le coworking, le co-living et le nomadisme sont les nouveaux usages de 2020 et 2021, d’autres vont peut-être émerger d’ici quelques années et il faudra avoir la capacité de fusionner les diverses solutions technologiques pour adresser les usages d’aujourd’hui et de demain. En ce sens, Overkiz poursuit et renforce l’abolition des frontières entre technologies et usages, tout en répondant aux exigences règlementaires, juridiques, environnementales, etc… Ainsi un seul mot d’ordre pour les années à venir : OUVERTURE. Les plateformes devront opérer de manière beaucoup plus large, et c’est bien la cohérence globale inter-plateformes qui permettra la gestion de la multiplicité des usages. Et par conséquent penser à l’échelle du quartier et de la ville et non plus de l’immeuble seul.
Pour aller plus loin : consultez ici le baromètre de la Smart Building Alliance
paru en décembre 2020
4 chiffres prévisionnels pour 2021
- 11,3% : taux de croissance annuel moyen du marché de l’IoT entre 2020 et 2024 estimé par IDC
- 520 milliards : projection en dollars des revenus mondiaux liés à l’IoT en 2021 selon Bain&Company
- 100% des logements neufs vendus en 2021 seront connectés
- 387 milliards : montant en dollars du marché de la maison intelligente (en hausse de 5% par rapport aux prévisions pré-COVID19) selon ABI Research
Commentaires (0)