Beaucoup de défis mais aussi de nouvelles solutions prometteuses dessinent le futur proche des secteurs de l’IoT, de la construction, du Smart Home et du Smart Building. Le point sur les 4 tendances-phares qui vont guider l’évolution de nos métiers…
Sécurité des données dans l’IoT, la priorité
Avec un taux de croissance d’environ 12,5% et 41 milliards d’objets en circulation d’ici 2027, la sécurité de l’IoT est plus que jamais l’enjeu N°1 des industriels et de nombreux acteurs, de la tech aux pouvoirs publics.
Présenté en septembre dernier par l’UE, le Cyber Resilience Act va imposer de nouvelles obligations légales en matière de conception, de développement et de production des produits afin d’accélérer les investissements en la matière. Analyse des risques grâce au monitoring en temps réel, intégration de solutions de protection dès la phase design, mise en place de technologies de chiffrement robustes et de certificats d’authentification sur les plateformes Cloud… c’est toute la chaîne de valeur qui doit se saisir de cette problématique.
Pas de doute que la recherche de partenaires fiables et innovants motivera les décideurs. Bonne nouvelle, une réelle prise de conscience se fait jour dans le monde de l’entreprise en général. Dans le rapport 2024 sur l’état de la sécurité des données commandité par Immuta, 80 % d’entre eux déclarent qu’ils se concentreront sur la mise en œuvre de contrôles de sécurité plus exigeants ainsi que la modernisation des architectures.
Crise du BTP, la suite
Construction de logements à l’arrêt, rénovation en berne, chute des transactions dans l’ancien… l’année 2024 s’annonce ardue. En septembre dernier, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) révisait à la baisse ses prévisions pour 2023 avec une évolution de l’activité bâtiment évaluée à 0 % en volume. Au centre des inquiétudes, le neuf avec le logement qui recule plus rapidement qu’anticipé et le non-résidentiel dont la progression a stoppé.
À l’horizon 2025, « si rien n’est fait » comme alertent les professionnels, l’activité bâtiment reculera d’environ 8 % engendrant défaillances et chute de l’emploi. Dans son Projet de loi de finances 2024, le Gouvernement prend acte avec un certain nombre d’annonces comme le doublement annuel de la production de logements locatifs intermédiaires d’ici à 2026, la construction de 110 000 logements sociaux en 2024 et de 35 000 logements étudiants d’ici à 2027. Il s’engage de même à un soutien à la filière de construction hors site, qui est « une réponse à la nécessité de produire des bâtiments performants sur le plan environnemental, rapidement et à des coûts abordables ».
La rénovation à l’honneur
400 000 passoires énergétiques en moins enregistrées en 2023, c’est un bon début que le gouvernement souhaite intensifier. Transition écologique et rénovation énergétique pour le résidentiel comme le tertiaire devraient encore accélérer avec un accompagnement et des aides au financement renforcés, la planification vers le chauffage bas carbone et la structuration d’une nouvelle filière pompes à chaleur. Dans le Pnec (Projet de plan national énergie-climat), le Gouvernement envisage d’« Introduire des incitations économiques ou des obligations réglementaires pour le pilotage des nouveaux équipements, en particulier pour les chauffe-eau (…) et les systèmes de chauffage ou de climatisation ».
Les principales hypothèses à horizon 2030 :
- Résidentiel : boom du nombre de rénovations notamment du parc social, remplacement de 75% des chaudières au fioul et de 20 à 25% des chaudières à gaz, développement massif de systèmes de chauffage décarboné via les PAC (aérothermiques et géothermiques), maintien de la baisse de la TVA à 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique.
- Tertiaire : fin du fioul, remplacement progressif de 15 à 20% des chaudières à gaz et des convecteurs électriques, installation massive de systèmes de chauffage décarbonés et énergétiquement performants, rénovation du parc sur la base du dispositif éco-énergie tertiaire.
L’intelligence au cœur de la performance
Décret BACS, décret tertiaire… les nouvelles obligations règlementaires à échéances régulières dès 2025, conduisent à de véritables stratégies de sobriété et de performance énergétique en plus des actions de rénovation.
Les modes de vie et de travail évoluent vers une consommation plus économe de chaleur et de froid, facilités par la généralisation rapide des systèmes de pilotage intelligent des bâtiments (à l’image des thermostats domestiques obligatoires d’ici 2027) dans tous les logements et toutes les surfaces tertiaires.
Ces dernières bénéficient plus globalement, de nouvelles solutions de Gestion Technique du Bâtiment dites « light » qui leur permettent de réaliser rapidement, à moindre coût et pratiquement sans travaux, de substantielles économies. Derrière une interface de supervision de l’ensemble des équipements connectés de son parc, l’utilisateur programme et pilote tous ces systèmes CVC et éclairage qui communiquent entre eux pour exécuter des scénarios d’optimisation énergétique.
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