Fraîchement rentrée du Laponie Trophy, notre « team givrée » partage avec nous son expérience sportive et humaine au pays du Père Noël. Interview croisée de Caroline Macry et Chloé Fournier, 2 compétitrices solaires sponsorisées par Overkiz…
Comment on se sent après 5 jours passés au Pôle Nord, une fois retrouvés la ville et le quotidien ?
Caroline : Les jambes ici, la tête encore là-bas ! Mais on en a pris plein les yeux et les mollets, alors l’énergie est là.
Chloé : Oui on a un peu le blues après une expérience comme celle-ci. Il faut se réadapter, ne serait-ce qu’en termes de températures… -19°, au soleil heureusement !
Le Laponie Trophy, c’est avant tout un défi physique, comment vous êtes-vous préparées ?
Caroline : En gros, nous avons eu besoin d’un an de préparation individuelle à raison de 3 ou 4 séances de course à pied par semaine plus du tennis et du cross fit pour moi, un rythme vraiment nécessaire. Car il faut dire en plus que c’était notre première fois, nous étions les « petites débutantes » face à des duos féminins aguerris qui n’en étaient pas à leur coup d’essai.
Chloé : De mon côté, en plus du jogging, j’ai fait beaucoup de renforcement du bas du corps et du yoga. En fait, c’est un programme global sport-kiné-nutrition qu’il nous a fallu tenir. Au final, on est contentes, on a rempli notre objectif d’arriver dans la première moitié en nous classant 28ème sur 60. On fera mieux la prochaine fois, en travaillant notre stratégie… peut-être pas l’année prochaine, mais vite !
Parlez-nous plus en détail de ces 3 jours de folie…
Caroline : Déjà, nous avons eu de belles surprises dès notre arrivée, accueillies par des rennes de traîneau et des aurores boréales, ça plante le décor ! Ensuite, 3 jours à fond, très éprouvants avec une neige qui change tout le temps. Au bout de 3 kilomètres, on avait l’impression d’en avoir fait 10 ! On a enchaîné avec du vélo pour moi, et la course pour Chloé puis ski de fond où nous sommes arrivées 1ères de notre groupe et nous avons fini avec le parcours du combattant Ice Mad. Vraiment dur mais Chloé a été une vraie machine et on a pu finir 9ème sur 60 !
Chloé : Ça a été épique dès le départ. Arrivées les dernières, on a eu droit aux équipements… qui restaient. J’ai eu 2 raquettes pieds droits et marché les 6 premiers kilomètres avec un système de fixation que je n’avais pas compris, la raquette collée à la chaussure. Ensuite, un vélo qui ne freinait pas, des chutes évidemment… Au-delà de ces anecdotes, ce qui est particulièrement difficile c’est que l’essentiel des épreuves se fait sur du fractionné : un effort intense suivi d’un arrêt avant de repartir, déchausser, rechausser. Il faut du souffle !
Et humainement, vous avez dû vivre des moments forts aussi, car le raid se déroulait en faveur de la lutte contre le cancer du sein ?
Caroline : Oui entre autres, car chaque binôme pouvait soutenir une association différente. De notre côté, nous avions choisi Vivre comme avant qui nous touchait particulièrement. C’est vrai qu’au-delà de l’aspect sportif, il s’agit d’une aventure émotionnelle forte.
Chloé : En effet, beaucoup de femmes courait après avoir été impactées à titre personnel par la maladie ou même y étaient encore plongées. Les échanges étaient très émouvants à la veillée une fois les épreuves de la journée terminées.
Vous avez choisi Vivre comme avant et Overkiz vous a choisi, comment s’est passée cette rencontre ?
Caroline : Très simplement, dans une démarche de prospection classique auprès d’une entreprise implantée dans une région de montagne qui ne pouvait qu’être sensible à une aventure au Pôle Nord.
Chloé : Ça a été naturel, Overkiz a aimé le projet, l’esprit. Ils ont dit banco et on les en remercie ! Petit message de fin : le Laponie Trophy est ouvert à toutes les femmes, quels que soient leur niveau et leur âge. A bonne entendeuses !…
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